L’Église catholique assure ses missions grâce à générosité des fidèles : depuis 1905, la première de ses ressources est le Denier de l’Église, cette contribution financière versée annuellement par les catholiques à leur diocèse et destinée à assurer la vie matérielle des prêtres.
Le Denier n’est pas un don comme un autre. Il ne fait pas appel à la générosité, mais plutôt à un sentiment d’appartenance ou de fidélité envers l’Église, pour que ceux qui sont plus spécialement en charge d’annoncer l’Evangile et de faire vivre l’Église, aient une juste rémunération. Le Denier est un don volontaire, il n’y a pas de tarif ! Chacun donne en conscience selon ses possibilités.
La dimension chrétienne du Denier : son ancrage théologique
La lecture attentive des Écritures nous rappelle la légitimité de nos sollicitations. Dans les Actes des Apôtres (Ac 11,27-30) : à Antioche, on annonce une famine à Jérusalem et les chrétiens décident de venir en aide aux frères de Jérusalem et de Judée. Ce sont Barnabé et Saul qui sont chargés de d’acheminer les dons récoltés. Il s’agit déjà d’une solidarité lointaine de la communauté chrétienne.
Saint Paul aux Galates 6-6 : « Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit ». Saint Paul toujours, dans la première Lettre aux Corinthiens (1 Co 9,10-14) nous dit : « si nous avons semé pour vous les biens spirituels, serait-il excessif de récolter des biens matériels ? ».
Jésus, dans l’Évangile selon Saint Matthieu, nous dit que « l’ouvrier mérite son salaire » (Mt 10, 10).